
- Date de parution : 04/01/2018
- Collection : Pôle Fiction
- Format : Poche
Hiver 1945. Quatre adolescents, chacun né dans un pays différent, chacun hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied, le destin les a réunis pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes… et embarquer sur le « Wilhelm Gustloff », un navire promesse de liberté.
Un roman d’amour lumineux qui est aussi un récit poignant sur la plus grande tragédie maritime de tous les temps, qui a fait six fois plus de victimes que le « Titanic ».
- Carnegie Medal du meilleur roman jeunesse 2017
J’écris cet avis à la suite de ma seconde lecture de ce roman. Après avoir lu Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre et Hotel Castellana j’avais envie de rester dans la plume de Ruta Sepetys et j’ai donc repris Le Sel de nos larmes. Et quelle claque… Dans ses romans Ruta Sepetys aborde souvent un pan de la guerre rarement exploré: la déportation des lituaniens (et populations baltes en générale) vers la Sibérie, le régime de Franco après la guerre en Espagne et ici la plus grande tragédie maritime bien plus grande que celle du Titanic et pourtant bien moins connue.
Dans chacun de ses ouvrages on retrouve des enfants, des adolescents, des jeunes adultes confrontés à cette époque et à ces horreurs. A chaque fois c’est écrit avec une justesse incroyable. La plume nous emporte, on s’attache aux personnages, on les comprends, on cherche à découvrir leurs traumas, leurs secrets. Joana, Florian, Emilia et même Alfred (bon…discutable hein !) sont attachant à leur manière et l’autrice nous montre en quoi ce sont des victime de cette guerre.
Une autre caractéristique qui fait que j’aime les romans de cette auteure, c’est l’histoire dans la fiction, à chaque fois on sent que la réalité historique est très présente, l’autrice effectue une grande documentation et nous pousse à aller chercher par nous même.
Ici c’est donc le naufrage du Wilhelm Gustloff pendant l’Opération Hannibale dont il est question, un aspect de la guerre qui m’étais jusque là inconnu.
A lire donc, sur la guerre, l’amour, l’espoir et surtout sur le devoir de mémoire que nous devons.